• Supervision


    supervision
            La supervision (1) s'adresse principalement aux professionnels qui exercent dans le domaine du soin (médecins, psychologues, orthophonistes, psycho-motriciens, infirmiers ...), de l'éducation (éducateurs, instituteurs, professeurs ...) et du social (assistantes sociales ...), ainsi qu'aux étudiants stagiaires.

    La supervision offre au professionnel la possibilité de parler des difficultés ou interrogations qu'il rencontre dans sa pratique, en dehors de tout jugement et dans un lieu neutre, extérieur à l'institution dans laquelle il exerce.

     

        La supervision permet de mieux comprendre ce qui se joue dans une situation difficile, tant pour le patient (l'élève ou l'usager) que pour le professionnel, afin de pouvoir élaborer des stratégies nouvelles, des modes de relation et d'intervention plus appropriés.

     

    ♦ Dans les domaines du soin, de l'éducation et du social, la relation au patient, à l'élève ou à l'usager peut mettre le professionnel dans des situations émotionnelles complexes et éprouvantes, qui parfois le dépassent, le submergent et l'empêchent de se positionner de manière juste et distanciée.

    La supervision permet au professionnel de s'interroger sur ce qui, dans la relation à un patient (à un élève ou à un usager), le met en difficulté : ce qui l'angoisse, l'énerve, provoque des sentiments d'échec ou d'impuissance, l'amène à s'engager affectivement de manière excessive etc... Ce travail permet de repérer la manière dont une situation professionnelle peut réactiver, pour lui, des questions personnelles parfois douloureuses.

    La supervision n'est pas une psychothérapie ; le professionnel pourra, s'il le souhaite, traiter ses questions par ailleurs, de manière plus approfondie.

    Le repérage de la manière dont il s'implique personnellement et souvent malgré lui, dans son travail permet au professionnel de prendre du recul et de repenser ses interventions en fonction de la problématique de son patient (élève ou usager).

     

    ♦ L'autre versant du travail de supervision consiste à repérer la problématique du patient (élève ou usager) : mieux entendre ce qu'il dit, ce qu'il veut, ce qu'il refuse, mieux comprendre la logique qui sous-tend ses choix, ses actes, ses symptômes, son rapport aux soins ou aux apprentissages, son rapport à l'autorité, aux autres etc...

    L'élaboration de ces questions pourra donner lieu à des hypothèses diagnostiques et permettra d'en déduire des orientations de travail adaptées au fonctionnement et à la structure psychique du patient (élève ou usager).

    Saisir ce que le patient (élève ou usager) met en place dans la relation au professionnel est essentiel pour comprendre ce qui va lui permettre ou l'empêcher de tirer les bénéfices du travail (thérapeutique, éducatif ou pédagogique) qui lui est proposé. Le repérage de ce qui se joue pour le patient (élève ou usager) dans la relation (transfert) va aiguiller le professionnel dans sa manière de se positionner envers lui.

    La supervision n'est pas un cours théorique ni une méthodologie à appliquer. C'est un travail de réflexion en commun qui peut donner lieu, si le professionnel le souhaite, à une articulation clinico-théorique.

      

            Exposer son travail à un tiers, extérieur à la situation, permet au professionnel d'être accompagné dans la compréhension et la résolution des difficultés qu'il rencontre. La supervision permet d'exercer sa profession de manière non seulement plus sereine mais également plus éclairée et plus inventive.

      

    Modalités :

    - La supervision peut avoir lieu de manière ponctuelle (une ou quelques séances) ou de manière plus régulière, à la convenance de chacun.

    - La supervision peut être individuelle ou avoir lieu dans le cadre de petits groupes (3 personnes).

    - Le travail en groupe nécessite l'engagement de chacun au secret professionnel et une présence régulière aux réunions du groupe.

    - Avant toute participation à un groupe, un entretien individuel préalable est nécessaire.

    - Un reçu d'honoraire pourra être délivré, sur demande (les séances de supervision peuvent être prises en charge par certaines institutions ou relever, pour les professionnels libéraux, de la formation professionnelle).

     

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    (1) La supervision est aussi nommée « analyse des pratiques professionnelles »

     

    Nathalie Schaeffer, psychologue, psychanalyste, 24 rue Hoche 92130 Issy-les-Moulineaux